Google Data Studio : techniques avancées (3/3)

google data studio tutoriel

Cet article est la dernière partie sur Google Data Studio. Les fonctionnalités basiques de Google Data Studio étant très accessibles, ces conseils vous feront gagner du temps ainsi qu’à vos collaborateurs.

Je vous conseille de lire les deux première parties avant de lire l’article qui suit :

 

Utiliser les champs calculés

Google Data Studio vous permet de créer des champs basés sur des champs existants, à combiner avec des fonctions.

Les exemples peuvent être multiples, par exemple dans le cas où on connait la tranche d’âge et le genre de mes clients, on peut créer des sous-groupes par tranche d’âge et genre, et voir quelle est la part la plus importante dans le trafic.

Créer plusieurs pages pour un rapport

Pour faciliter la lecture d’un rapport et ne pas présenter trop d’éléments en même temps, la segmentation des informations par pages est essentielle.
Cela permet d’aller d’un point de vue global à des informations plus précises. En revanche, cela n’empêche pas d’avoir des éléments communs en haut et bas de page, comme des filtres ou des chiffres clés.

Encore une fois, l’objectif est de ne pas présenter trop de données en même temps pour aller droit au but.

Expliciter les metrics

Par défaut, les metrics n’ont pas toujours des noms intelligibles pour le commun des mortels. Google Data Studio récupère les noms depuis les sources comme Google Analytics ou les en-tête de colonnes de Google Sheets.

Google Data Studio permet de renommer les metrics d’une source de données :

En renommant les metrics que vous allez exploiter, vous identifierez plus rapidement celles que vous voulez exploiter, et vous aiderez à la lecture du rapport.

Utiliser les filtres Google Analytics

Les filtres Google Analytics permettent d’affiner des résultats affichés en incluant ou en excluant des données précises. Dans le cas d’un site e-commerce où l’on voudrait n’afficher que des statistiques sur les pages de catégories, cela implique au préalable de les avoir configuré dans Google Analytics.

Le filtre que l’on va créer dans Google Data Studio consisterait alors à exclure les pages qui ne sont pas des catégories :

Cette fonctionnalité est inutilisable si vous n’avez pas paramétré et vérifié au préalable vos filtres dans Google Analytics.

Créer des groupes de contenus pour un site

Le regroupement de contenus dans Google Analytics consiste à faire des groupement de types de pages, comme par exemple pour un site ecommerce :

  • la page d’accueil
  • les catégorie de produits
  • les fiches produits
  • la recherche

Cela va vous permettre d’affiner les données : quels sont les types de page les plus consultés ? quel est leur taux de rebond ?

Mais le vrai problème, c’est que sûr de nombreux sites, mêmes à plusieurs milliers de vues mensuelles, ce travail n’est pas fait, et malheureusement il n’est pas rétroactif sur les données. Heureusement, Google Data Studio permet de retraiter ces données en utilisant également les champs calculées. Cette opération sera fastidieuse et nécessitera d’être régulièrement vérifiée et complétée, mais le jeu en vaut la chandelle une fois la méthode mise en place :

Dans cet exemple, il faut avoir au préalable regroupé les contenus en se basant sur des éléments communs dans les URLs de page, ou dans les titres de page selon le site. Par exemple :

  • /home : Accueil
  • /google redesign : Catégorie
  • /store : Catégorie
  • /signin : Compte
  • /basket : Panier
  • Autres pages pour toutes les autres pages

Il faut ensuite utiliser une formule qui va indiquer que lorsque l’URL contient “/home”, il faut l’identifier comme dans la catégorie “Accueil” :

CASE

WHEN (REGEXP_MATCH(Page, '/home.*')) THEN 'Accueil'

WHEN (REGEXP_MATCH(Page, '/google redesign.*')) THEN 'Catégorie'

WHEN (REGEXP_MATCH(Page, '/store.*')) THEN 'Catégorie'

WHEN (REGEXP_MATCH(Page, '/signin.*')) THEN 'Compte'

WHEN (REGEXP_MATCH(Page, '/basket.*')) THEN 'Compte'

WHEN (REGEXP_MATCH(Page, '/asearch.*')) THEN 'Recherche'

ELSE 'Autres pages' END

Les formules pouvant être assez longues, utilisez plutôt un éditeur de texte comme dans la démonstration plutôt qu’une saisie directe dans Google Data Studio.

Cette technique est assez avancée et nécessite beaucoup de rigueur. Par exemple, dans le test ci-dessus, nous avons regroupé les contenus en se basant sur des éléments communs dans les URLs de page. Vous remarquerez que la catégorie “Google redesign” apparait sous deux URLs différentes : “google redesign” et “google+redesign”.

 

Utiliser toutes les sources nécessaires

Si Google Data Studio permet des intégrations facilitées avec les autres outils Google, l’import de fichiers Google Sheets offre des possibilités infinies, par exemple avec les réseaux sociaux. Ne vous limitez pas à une seule source de données si cela est nécessaire pour servir vos objectifs.

Comme déjà mentionné, Google suggère l’utilisation de Supermetrics pour récupérer les informations provenant d’autres sources de données non gérées.
Vous pouvez également utiliser les réseaux sociaux directement (Twitter propose d’exporter des données sur l’adresse suivante : https://analytics.twitter.com/ ), les commandes d’import de Google Sheets qui vous permettent d’importer à peu près tout et n’importe quoi, ou des outils comme IFTTT.

Par exemple, en récupérant toutes les mentions #GOT, on va pouvoir savoir :

  • qui tweete le plus à propos de Game of Thrones ?
  • à quels moment y a-t-il le plus de tweets sur le sujet ?

J’ai eu cette révélation tel le limier regardant dans les flammes. On crée l’action dans IFTTT :

On peut éditer la feuille Google Sheets pour ajouter des informations (en prenant soin de la dupliquer au préalable pour ne pas éditer le fichier source), par exemple faire en sorte que Google comprenne les dates des tweets, et enfin on importe les données dans Google Data Studio :

Dans la pratique, on pourrait mettre en place une veille sur plusieurs concurrents d’un marché pour évaluer la présence et l’intérêt des utilisateurs pour chacune des marques.

 

En résumé

Google Data Studio, c’est un peu comme un épisode de Game of Thrones : de la préparation, de l’analyse, et de l’action ensuite. Non, en fait ça n’a aucun rapport*. Les possibilités de cet outil vont très loin et peuvent s’appliquer à de nombreux domaines.

*On sort les dragons et on bourrine !


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