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Que faut-il retenir du BlendWebMix 2017 ?

Le 26 et 27 octobre 2017, tout le gratin du web français s’est donné rendez-vous au Centre de Congrès de Lyon pour une nouvelle édition du BlendWebMix. Avec plus d’une centaine de conférenciers, cet événement est l’occasion de faire un état des lieux des tendances du monde digital (pas uniquement du « web » en réalité) d’aujourd’hui et de demain. Bien qu’il y ait une grande variété dans les thèmes abordés, quelques grandes tendances (ou effets de mode ?) apparaissent…

 


L’état de la data à l’heure du RGPD

Vous avez dit « data creativity » ?

Aujourd’hui, des outils comme Google Trends, Alexa ou Klout, permettent de récupérer des données publiques et d’exploiter les tendances qui en ressortent. Dans leur conférence autour de la « data creativity », Solène Robert et Vincent Lorival proposent un cas pratique dans le domaine culinaire : est-ce que le blogueur crée la tendance ou l’utilise ? La réponse est probablement entre les deux…

La data : entre la stratégie, la technique, l’éthique et le juridique…

Avec la popularisation de termes comme « big data » ou « smart data » ces 5 dernières années et tous les effets de bord que cela produit, la récupération des données d’utilisateurs devient de plus en plus cadrée. Pourtant, selon Lionel Cherpin, on est loin de pouvoir exploiter l’ensemble des données récupérées aujourd’hui, et quelques mythes persistent comme la reconstitution des parcours cross-devices qui reste impossible à ce jour. Ceci étant dit, la data reste l’or noir du web et sa collecte doit être méthodique :

Concrètement, c’est aujourd’hui ce qui peut réduire l’antichurn dans le domaine de la téléphonie, en identifiant un utilisateur ayant cherché un blog pour résilier son abonnement…tenu par l’opérateur lui même :

Vous l’aurez compris, les dérives évidentes impliquent des réglementations, parfois absurdes comme dans le passé, mais nécessaires. Prochaine échéance : mai 2018, avec l’arrivée du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) :

Ok… mais alors avec un petit cadenas bien sécurisé !

Et aujourd’hui, les utilisateurs ont tendance à minimiser les informations qu’ils partagent, comme le rappelait Laurent Chemla dans sa conférence sur la confidentialité. Dans le cas de Facebook, avec plus d’utilisateurs, Facebook récolte plus de données… qui lui permet de vendre de la pub plus cher. En résumé, ce qui est proposé ici est la création d’un « privacy index », qui serait un indice de confidentialité pour nos correspondances numériques : comportement, contacts, messages…

Merci Laurent Chemla pour les macarons !

Sympa Laurent Chemla qui amène des macarons à son audience au #BlendWebMix !

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Chatbots, AMP, PWA, réseaux sociaux… : le nouveau visage du web mobile ?

La déferlante des chatbots

Poussés sur le devant de la scène en 2016 quand Facebook Messenger a mis à disposition son API aux développeurs tiers, les chatbots posent paradoxalement beaucoup de questions. Et pour cause :

  • les installations de nouvelles applications mobiles descendent en flèche
  • la messagerie est omniprésente dans les applications mobiles les plus téléchargées et utilisées, avec Facebook ET Messenger dans le top 3.
  • les habitudes des utilisateurs changent aussi : nous sommes habitués à avoir des réponses immédiates et 24h/24. Selon l’intelligence artificielle, une table de restaurant peut se réserver entre 13 et 41 secondes.

En résumé, pour Thomas Sabotier, les chatbots sont des pivots de la relation client.

 

PWA + AMP = Love

Avec #PWAMP, les PWA (Progressive Web Apps) et AMP ne font qu’un dans la conférence de Virginie Clève sur l’internet mobile de 2020. Les chiffres mis en avant sont très parlants et confirment la tendance :

  • l’usage du mobile sur internet ne fait qu’augmenter
  • Android dépasse Windows
  • les recherches mobiles ont dépassé les recherches desktop en août 2017
  • 16% de trafic desktop sur les sites d’actualités US
  • 60% du trafic mobile de The Guardian vient d’AMP
  • 82% des résultats naturels de Google affichent des résultats AMP

A côté de ça, les avantages des PWA et d’AMP permettraient de se passer de développer des applications dans bien des cas :

  • -19 secondes en moyenne pour afficher une page en 3G, alors qu’avec le « pré-rendering » Google charge les pages AMP plus légères avant même qu’on ait cliqué dessus
  • 2,80Mo pour la PWA Tinder, contre 30Mo pour l’application
  • pas de soumission aux stores, pas de téléchargement d’application, pas de consommation de datas, et un coût initial et de maintenance moins onéreux pour les PWA

L’exemple d’e-commerce passé AMP présenté lors de la conférence était assez parlant : +52% de commandes par jour et +59% de trafic journalier. Rien que ça ! D’après Virginie Clève, d’ici 2020, 80% du trafic mobile sera concentré sur les PWA et AMP. Le rendez-vous est pris !

 

« Snapchat pour les vieux »

Parce que vous n’y comprenez absolument rien à Snapchat, Clarisse Gratecap est venue donner une leçon à l’auditoire du BlendWebMix et casser certaines idées reçues :

  • « Mon audience est trop vieille pour Snapchat » : dans la pratique, le public des 25-34 ans sont de plus en plus nombreux. Selon Clarisse Gratecap, ils seront les principaux utilisateurs de l’application en 2021. Les jeunes, ça vieillit.
  • « Snapchat, ce n’est pas sérieux » : en réalité, ce n’est pas (toujours) vrai, avec quelques exemples de campagnes d’adidas notamment. Comme le dit Clarisse Gratecap : « on ne fait pas que du kikoolol sur Snapchat ».

…mais aussi décomplexer les plus réfractaires à la plate-forme :

  • pas de commentaires, pas de « likes »…donc pas de trolls !
  • une réelle relation avec la marque en one-to-one, et pas noyée dans des commentaires ou des mentions
  • les interactions des utilisateurs n’étant pas visibles par les utilisateurs, c’est une occasion pour essayer de nouvelles choses. Les échecs ne sont pas visibles (dans le cas d’un jeu par exemple)
  • non, il n’y a pas d’algorithme : la seule façon de mesurer l’engagement est la capture d’écran.

 


De la méthodologie : brand design, UX design…

Le BlendWebMix, c’est aussi l’occasion de revenir sur des méthodes et des outils.

L’expérience utilisateur et le « guerilla UX »

Parce qu’un peu de méthodologie UX ne fait pas de mal, Carine Lallemand a présenté ses meilleures méthodes de design UX, dans une conférences dense mais très complète. On retiendra notamment :

  • le « tri de cartes Delphi »
  • le « sketch-a-thon » qui consiste à demander aux acteurs d’un projet de dessiner leur interface idéale
  • la « complétion de phrases » à utiliser comme une alternative aux questions ouvertes

Si le sujet des ateliers de conception vous intéresse, n’oubliez pas d’aller voir nos articles sur le sujet.

 

 

Dédiée à l’expérience utilisateur, la conférence de Laurence Body mettent justement en lumière la nécessité de créer des expériences différentes face à l’exigence des utilisateurs.

Replay !

Cet article n’aborde que certaines parties de l’évènement, je vous invite à consulter les différents extraits disponibles sur le site du BlendWebMix ou suivre le hashtag #BlendWebMix sur Twitter pour avoir une vue détaillée des conférences.


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